jeudi 14 avril 2011
la gitAnne danse à la Villette!
vendredi 8 avril 2011
Vacances de Paques
dimanche 3 avril 2011
Ignacio Cervantes, compositeur Cubain
Un soir d’hiver à Paris. Il neige.
De gros flocons tourbillonnent en sifflant avant de venir s’écraser contre la vitre et d’y mourir en silence.
Je les regarde sceptique du fond de mon lit.
Cela me parait tellement irréel... Il faut dire que sur mon écran se tortille le magnifique Jorge Perugorría dans un grand appartement de la Havane. Il incarne Diego, un homosexuel cultivé et extravagant qui tente de séduire David - dont la fiancée s’est mariée à un autre - en lui faisant étal de nombreuse denrées rares et précieuses car interdites dans le Cuba de la fin des années 70.
Parmi celles-ci du whisky écossais, les oeuvres du poète Cubain José Lezama, des opéras de la Callas et... cette danse pour piano qui me transcenda dès les premières notes : «Adios a Cuba», composée par Ignacio Cervantes lorsqu’il dut quitter l’île. Les «illusions perdues» du même Grand Monsieur finirent de sublimer mes sens en faisant courir la chair de poule tout le long de mon corps.
Mes yeux allaient de la fenêtre blanche de neige à mon écran flou d’émotion...
Je mis pause et retombai, un rien lascive, au fond de mon lit.
Le film : "Fresa y Chocolate" de Tomás Gutierrez Aléa et Juan Carlos Tabío.
Ignacio Cervantes (La Havane 1847-1905) : musicien prodige et compositeur Cubain. Il étudia notamment quatre ans au conservatoire de Paris où il obtient un prix de composition et un autre d’harmonie. Il du s’exiler pour la première fois de Cuba en 1875 car il donnait des concerts au profit de la cause rebelle dans la guerre de dix ans. Il fut exilé une seconde fois en 1895 lors de la guerre d’indépendance.
vendredi 1 avril 2011
Passion latine © Agenda secreta
A., première lettre de l’alphabet, est une surprise de Kinder : le crâne lisse tout plein de merveilles colorées!
Je l’ai rencontré entouré d’une dizaine de jeunes filles de 22-23 ans toutes italiennes, espagnoles, brésiliennes ou argentines. C’était un jeudi soir dans un bar «crapy» de Strasbourg Saint-Denis où une musique criarde me martyrisait les tympans.
Mes premières paroles à son égard furent :
-Bonsoir, tu parles français?
- Oui!- Mais tu es d’où? Tu es d’ici?
- Non, je suis d’un tout petit pays du sud de l’Europe. Me répondit-il avec un accent à peine perceptible.
- Portugal?
- Non! me dit-il sèchement sur un ton légèrement dédaigneux voire hautain.
- Ah bon? Euh... ben je vois pas... Une île Méditerranéenne qui m’aurait échappée?
- Non, je viens du pays Basque! enchaînât-il sur le même ton.
Et là, le pauvre, ç’en était fini de lui... N’adhérant pas du tout à ce genre de discours séparatiste, n’y comprenant de toutes façons rien du tout, et ne souhaitant pas faire débat je trouvais un avantage à cette musique abominable qui nous empêcherait de poursuivre quelconque semblant de conversation! D’autant plus que je me retrouvais assise à trois chaises de lui, ce qui ne favorisait en rien la communication.
...
Nous nous sommes retrouvés dehors à fumer une clope loin du chahut.
Il est journaliste et écrivain! Et il s’intéresse sincèrement aux gens. Il s’est intéressé à moi, et à ce que je fais. Pour de vrai. Sans me draguer.
Quant à moi j’ai complètement oublié la très mauvaise impression que m’avait laissé le «petit pays au sud de l’Europe» et nous nous somme revus. Nous avons trinqué, discuté, échangé, partagé et rigolé. Au-delà de la dimension culturelle et artistique, c’est un homme qui a une grande sensibilité féminine et qui fait des remarques tout à fait judicieuses sur le style vestimentaire des femmes; comme les copines, sauf que lui c’est un mec! Donc c’est vachement mieux... :)
Je le connais peu et il a déjà réussi à écrire ce qui suit sur moi et à le publier dans la section «Inspiratrices» de son blog chez Vogues Espagne! Alors c’était la moindre des choses que de lui rendre la pareille, non?
Cliquez ICI pour voir l'article original en espagnol
Et sous l'image... la traduction!
Passion latine. Elle est menue, brune, lèvres rouges depuis qu’elle a coupé ses longs cheveux qui lui arrivent maintenant aux épaules. Elle écrit, ça sort du coeur, toujours avec son carnet de note à portée de main. Elle adore la salsa et le flamenco, qu’elle danse depuis plusieurs années. Elle est de celles qui croient au prince charmant, et le reconnaissent. Souvent, dans le métro, dans le bus ou en attendant quelqu’un, elle a l’impression que l’homme qui est en face lui est destiné. Ca n’a jamais été le cas, mais cela ne l’empêche pas de continuer à regarder le monde avec des yeux de petite fille passionnée. Elle est fatiguée des histoires sans lendemains. Elle parle pas mal, mais son discours n’est jamais pesant, il est plutôt amusant : profondeur, cohérence et passion sont quelques uns de ses ingrédients. Ils lui ont brisé le coeur. Par chance comme elle dit. Son premier amour à 17 ans, et bien plus tard un autre homme, de 14 ans son aîné. A., première lettre de l’alphabet, est une âme nomade, une gitAnne comme elle se surnomme elle-même en français, qui distille une sensibilité baignée de passion.