Sonnet qui me sonne la nostalgie puisque par une douce nuit d'automne 200 ... 5 il me semble, nous avions avec My Bob, entrepris de l'apprendre par coeur, juste comme ça, pour faire les filles cultivées-avec-des-références (je le confesse aujourd'hui), pour faire quelque chose d'utile de cette nuit, et puis parce que, et surtout, ce poême nous parlait, nous racontait quelque chose que l'on connaissait mais qu'on n'aurait jamais pu exprimer aussi parfaitement...
Après quelques 4h de dûrs labeurs entrecoupés de fous-rires-nerveux-à-cause-de-la-fatigue, de pauses thé, de pauses désepérées: "c'est pas possible on n'y arrivera jamais", enfin nous y voilà, nous l'avons, 2 quatrains + 2 tercets = un sonnet = à une passante! C'est encore un peu bancal, quelques hésitations, quelques inversions de vers, mais on l'a! :D
Pour finir de me l'ancrer, j'ai poussé le vice jusqu'à me le répéter inlassablement pendant mes quelques longueurs hebdomadaires à la piscine Bernard Lafay dans le 17ème...!
Bon allez, faites-vous plaisir:
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
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