Pendant que certain ont célébré le « dia de Andalucia » sous les pluies torrentielles de Séville, Cadiz, Grenade, Malaga, Cordoba ou que sais-je, mes deux petites protégées et moi avons profité de ce week-end de 4 jours pour goûter au crachin de l’atlantique, en son point le plus à l’ouest du continent.
Et c’est sur un air de douce kizomba que je m’attable à mon bureau constitué d’une demie porte blanche et de deux tréteaux à moitié pourris pour écrire cette petite rétrospective de mon week-end à Lisbonne, Lisboa pour les intimes…
J’ai l’habitude de m’enthousiasmer très vite et de tout qualifier de « génial, fantastique, exceptionnel, magique », alors mes paroles sonneront surement bien fades si je vous dis que j’ai passé un week-end ABSOLUMENT merveilleux, méga, top, SUPER, enfin tout ça quoi…! Je ne savais absolument pas à quoi m’attendre, j’avais pourtant foulé le sol de la capitale lusophone il y a quelques années… Malheureusement mon passage fut plus rapide que l’éclair et tout ce qui m’en resta fut un air de chanson de U2 et le nom de mon chat ; Benfica, du célèbre club de foot !
Pour commencer j’aimerais parler des Lisbonnins (oui il parait qu’on ne dit pas Lisboètes…
http://www.lusotopie.sciencespobordeaux.fr/humeur94.pdf); de leur accueil, de leur calme, de leur sourire, leur générosité, leur spontanéité, leur aptitude à parler parfaitement notre langue et bien d’autres, leur manière de nous dire mille fois obrigada (merci), et de leur BEAUTE !! Voire même de leur « bogossitude » J…
Je me vois bien sur dans l’obligation de faire un parallèle avec l’Espagne et à plus proprement parler avec l’Andalousie puisque c’est là que je vis. A bat le mythe de l’hidalgo Andalou ténébreux qui fait chavirer ces demoiselles : les espagnols sont pour la plupart petits, potelés, avec trop de gomine sur le cailloux, un peu beaufs, habillés à la mode des banlieues Parisiennes d’il y a 4 ans… bref, inutile de vous préciser qu’aucun macho ibérique ne m’a fait craquer en ces quelques mois de présence sur la terre des taureaux ! Et là je ne parle que de la potentielle beauté de ces messieurs, mais de manière générale encore une fois (ATTENTION, note paradoxale mais qui a lieu d’être : je ne fais aucune REELLE généralité, je ne me permettrai jamais de mettre tout le monde dans le même sac et de juger avec préjugés, je n’exprime qu’un ressenti global et confirmé par le contraste avec mon passage à Lisbonne), les Espagnols sont de sacrés têtes de shnocks, j’ai rarement rencontré un peuple aussi agressif et pet sec ! Ah pour le coup on peut dire qu’ils ont le sang chaud et que parfois pour les détendre il faut se lever tôt, ça oui ! Ils peuvent vraiment être de sacrées pestes… L’ennui ici c’est qu’il n’y a pas vraiment de juste milieu ; alors oui on vante souvent la chaleur des Andalous, c’est le Sud il y a le soleil et tout ça… Certes, mais avec eux c’est un peu tout l’un ou tout l’autre et malheureusement je dirai que le « tout l’autre » pèserait plutôt pour 60%... Concrètement, il semblerait par exemple que les mots « bonjour », « s’il-vous-plait », « merci », « au revoir » leur arracheraient la gueule comme on dit par chez nous, et puis autant des c*** je n’ai pas eu le loisir de vérifier s’ils en ont, mais des cordes vocales; ça ne fait aucun doutes!! En bref, j’ai pris l’habitude de me faire envoyer paitre, j’ai même appris à le prendre avec calme et diplomatie au lieu ruminer leur sarcasmes et bouillir intérieurement au point de fumer par les oreilles et de maugréer dans ma barbe de petite fille capricieuse!!! Tomaaa ! (comme on dit ici J)
Tout ça pour dire qu’à part quelques ADORABLES Sévillans qui me servent des « ma fille, ma petite reine, mon ciel » à tout bout de champ, ils m’en font quand même voir de toutes les couleurs ces coquins…
Revenons en à nos moutons, ou plutôt à nos coqs (ben oui « el gallo » l’emblème national Lusitanien), et mes impressions de mon séjour à Lisbonne, et allons-y de manière un tantinet structurée :
Les gens :
Ils sont adorable, mais qu’ils SONT ADORABLE ! Doux, souriants - de ce sourire franc et spontané, et non pas celui qu’on sert aux touristes pour leur vendre une morue périmée - aimables (combien de « obrigada »/merci aurai-je entendu en quatre jours?!), serviables, paisibles, joyeux, chaleureux… Ils sont polyglottes, et c’est pas peu dire ! Ils maîtrisent parfaitement (je pèse mes mots) l’espagnol, le français et l’anglais pour ce que j’en ai entendu, et je ne serais pas étonnée qu’ils se débrouillassent comme des chefs avec quelconque autre langue. Et puis, comme je l’ai laissé entendre un poil (facile :p) plus haut, ils sont BEAUX, bourrés de charme, attirants et avec la touche de raffinement des grandes villes ! En ce qui concerne les femmes je ne saurais trop que dire mais mesdemoiselles, c’est des Christiano Ronaldo version grain de peau teenager en moins à chaque coin de rue avec le style d’un Parisien inspiré Berlinois subtilement mélangé à l’exotisme de la côte Atlantique sud ! Un vrai régal pour les pupilles :)
La nourriture :
Mamamia… !!!!! Je vais faire simple : c’est le seul pays parmi tous ce que j’ai visité ou il m’a fallu un effort inconsidérable pour ne pas dire dans un moment d’extase et d’oubli que le pain était aussi bon que le pain français ! Nan mais vous rendez compte ?!
Et alors je ne vous parle même pas du « pao com choriço »… sachant que je ne suis pas spécialement fan du chorizo… Un pain croustillant, fondant, moelleux, relevé par quelques touches de ce saucisson rouge orangé si savoureux !
Quant au « pasteis de belem », le vrai de vrai, ouahou ; un ouragan de douceur sucrée-canelisée tout en subtilité, un vrai réconfort pour l’âme mélancolique du voyageur nostalgique !
Enfin, je ne saurai décrire le « caldo verde » et sa chaleur bienfaisante ou encore toutes sortes de filets ou beignets de poisson frais qui glissent sur les molaires tels un manchot empereur sur la banquise… (je ne sais vraiment pas d’où je l’ai sortie celle là)
La ville :
Quelle surprise… Quelle bohême, quel charme, quelle harmonie !
Elle était telle que je l’avais vue en reportage ou en carte postale mais avec ce « truc » en plus qui la rend unique et exceptionnelle…
Ca s’est une capitale digne de ce nom ! (pas comme Madrid, encore pardon compatriotes momentanés) De la grandeur, de la modernité, et surtout une AME ; des rues pavées, des bistrots du coin, des maisons recouvertes de faïences multicolores, des antiquités, des balcons tordus, des fils et des ascenseurs électriques, des téléphériques, des collines à faire rougir Montmartre, des papis et du linge aux fenêtres (ce n’est pas que sur papier glacé !), des passants multicolores, des boutiques de souvenir, des vendeurs à la sauvette, des clowns de rue, un fleuve si grand qu’on le confond avec l’océan… Tout ça, et tout ce que je ne décrirai pas pour laisser une part de mystère à l’intrigue et titiller votre curiosité dans l’espoir de provoquer, qui sait, un décollage imminent pour la capitale du Portugal,
2 commentaires:
Merci pour ce récit passionné (et passionnant) qui confirme ce que j'ai pu entendre ici et là sur Lisbonne.
Mes souvenirs du Portugal sont ceux de mon enfance...des bons petits plats de ma chère nourrice et de quelques vacances un peu ennuyeuses dans la campagne portugaise. Dans mon souvenir, il n'y avait ni balcons colorés, ni clowns de rue, juste des champs à perte de vue. C'était mes premières aventures à la ferme...Pas de quoi faire rêver un gamin des villes qui ne pensait à l'époque qu'à sa super nintendo.
Il faudra bien que je redonne un jour sa chance à ce pays, mais loin des poulaillers cette fois. Lisbonne donc, un jour peut-être...:)
Bisous et obrigado ;)
Commentaire de tonton Mo' qui n'arrive pas a le publier lui-même, vive l'iformatique!
Je vois parfaitement ou tu as été te promener pour dénicher cette pâtisserie - que l’on dit la plus vieille de Lisbonne et ou tu as pu déguster ces gâteaux à la cannelle pour lesquels un Lusitain normalement constitué se damnerait. Oui, Lisbonne est une ville merveilleuse car elle a accepté de ne pas être forcément riche. Tous les Lisbonnais (aussi) contribuent à sa beauté, ceux des quartiers chics comme ceux des quartiers populaires. Au plan humain, j’ai entendu d’une amie américaine, californienne 10 fois pure à la loupe, exactement le contraire, à savoir que les Portugais sont un peu …bruts de décoffrage alors que les Espagnols seraient, eux, de délicats et spirituels gentilshommes ! Ayant vécu en Espagne et au Portugal, je pense être en mesure d’affirmer que les Portugais sont d’une gentillesse et d’une modestie extrême (personne ne se sent étranger au Portugal), alors que les Espagnols sont assez méfiants et souvent hostiles même (tout le monde se sent étranger en Espagne) ! Ceci dit, ce ne sont que des généralités qu’il faut s’empresser d’oublier ! ‘’Ahora, un chiste’’ : Du point de vue climatologique, le Sud du Portugal reçoit 2 types de vents : Les vents marins, bienfaisants, et les vents de terre, vents d’est, provenant … d’Espagne donc. Sais-tu ce qu’affirment les Alentejanos (habitants de l’Alentejo) ? : ‘’ De Espanha, nem bom vento, nem bom casamento !''
Mo’
Enregistrer un commentaire