Mardi 29 mars, 22h53 (en réalité 22h48 car j’avance de 5 minutes).
Il est grand temps que je vous fasse une révélation, que dis-je un aveux, pis, une confession... :
Je - vais - voir - ... - une - ... - psy.
Ouaich!
Non je ne retourne pas dix ans en arrière dans ma lointaine banlieue à l’époque où j’écoutais du rap à fond les ballons, le «ouaich» est là pour dédramatiser la nouvelle. Oui, car aujourd’hui il existe encore des individus qui croient qu’aller voir un psy est un signe de faiblesse... Juré craché : j’en connais! Parmi mes amis qui datent des années ci-dessus citées d’ailleurs. (Attention : exercice de diction!)
Alors que moi, traversant ma crise existentielle de la vingt-cinquaine, je me suis juste dit : «Au mieux ça me changera les idées (au sens littéral du terme), au pire, à part user mes fonds de poche, ça ne changera rien du tout. Et au moins j’aurais essayé...»
Cette après-midi j’avais mon troisième rendez-vous. A seize heures.
Et je me lamentais. Je me lamentais de ne rien comprendre à ce putain de monde, à cette putain de vie. Alors que ça fait des années que je m’auto-flagelle à coups de cerveau sur le coeur! Je ne comprends pas pourquoi, si moi j’ai été capable de faire un certain travail sur sur moi-même, d’autres ne le sont pas. Je ne comprends pas pourquoi l’humain ne l’est pas toujours. Je ne comprends pas pourquoi les gens mentent, pourquoi les gens sont faux, pourquoi les gens ne voient pas les couleurs de la même couleur, pourquoi... pourquoi je suis si sensible alors que d’autres semblent être de marbre...
Enfin, tout ce genre de masturbation mentale comme dirait Madame la Psy!
Oui, parce que je vais vous dire un secret :
Il parait... qu’on ne peut pas tout comprendre.
Dingue non? Non pas si dingue que ça je vous l’accorde. Parce que le plus dingue n’est pas de le savoir mais de l’assimiler, et ça...
Bref, pour couper court à mes piailleries Mme la Psy a comparé le fait de «se poser une question» avec celui de «partir en voyage». Et elle m’a dit : «Avant de partir en voyage vous ouvrez UNE CARTE non?», «Euh oui...», «Et ben voilà, et sachez que dans votre CARTE à vous il y a le mental, l’émotionnel, et le physique. Et vous, vous cheminez beaucoup trop du côté du mental et de l’émotionnel (sans blague) mais vous cherchez jamais du côté du physique...»
Bon, là, j’ai pas encore tout capté mais ça c'est mon problème et en plus, visiblement on me demande d’arrêter de penser alors je vais me contenter de relater deux choses qui me sont arrivées aujourd’hui auxquelles je ne comprends absolument rien!
La première:
En ce moment je lis Y de repente fue ayer (Et soudain ce fut hier) de Boris Izaguirre.
Et à la page 150, deux heures après mon rendez-vous je lis ceci :
«Il a toujours aimé les questions(...). Mais s'il devait continuer à vivre, ce serait pour abandonner ces questions auxquelles ils ne trouvait jamais de réponses immédiates(...). Il prit une décision. Chaque question serait une CARTE; chaque réponse un trésor.»
La seconde* :
*(si vous avez peur des petits bonhommes verts abstenez-vous, ça touche carrément au surnaturel là!)
Après ma «séance» je m’en suis allée acheter une petite salade lentilles-boulghour de chez Monop’, une «vache à boire» à la vanille et larme de sirop d’érable et une banane pour pique-niquer dans le square de l’église Saint-Ambroise en attendant mon rendez-vous à la banque. Jusqu’ici, passionnant n’est-ce pas?!
J’ai englouti ma salade tellement j’étais affamée (il était 15h30!), j’ai dégusté mon yaourt à boire, et j’ai péniblement terminé ma banane MAIS, parce qu’il y a un mais... J’ai été prise d’une incommensurable envie de croquer un morceau de chocolat! En fait j’ai pris la sale habitude de terminer mes repas par un gros carré de chocolat qui craque bien sous la dent et quand je n’en ai pas ben... il me manque un truc.
J’ai donc commencé à zieuter la boulangerie d’en face en me disant que, quand même, c’était pas raisonnable, mais plus d’un point de vue pécuniaire que d’un point de vue ligne pour tout vous dire... Puis j’ai tenté de me raisonner en pensant que je pourrais manger un biscuit type Petit Ecolier en arrivant chez le petit que je garde... Ai repensé à la boulangerie... Et finalement décidé de rester glander à lire au soleil pendant les quinze minutes d’attente qui me restaient parce que j’avais quand même la méga flemme de bouger mon derrière jusqu’au trottoir d’en face.
Quand soudain,
le monsieur assis deux bancs plus loin,
s’est planté devant moi,
et,
armé de deux tablettes de chocolat au lait et noisettes Dia% m’a demandé si je voulais du chocolat et m’a fourré une tablette entière dans les mains avant de s’en retourner s’asseoir sur son banc!!!!!!!!!!!
SERIEUX!!!
Nan mais moi là je comprends plus rien, ou alors Dieux existe ou alors Marie a vraiment été en ménage avec le Saint Esprit mais va falloir m’expliquer.
Enfin non... J’y comprends rien, et tant mieux!
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