Hier, fin d'après-midi / début de soirée, disons 18h30 pour contenter tout le monde, retour de bureau (ça fait très professionnel je trouve, c'est triste: "retour de bureau"!). Pendant une demie heure de métro j'ai eu le privilège de pouvoir observer un sujet assez original, je ne le répèterai jamais assez, le métro est vraiment une source intarissable de drôleries, d'étrangetés, de gens paumés, hagards, drôles, joyeux, tristes, gros, grands, maigres, petits, aigris, moches (voire très laids), beaux (voire magnifiques), énervés, agités, peace, cons, qui puent à vous en retourner la glotte, qui (comme on dit communément) cocottent à vous en faire éternuer, qui ont les cheveux gras, qui sont trop maquillés, qui sont raffinés, qui savent pas marcher avec leurs talons, qui chantent tout haut ce qu'il y a tout bas dans leurs écouteurs, qui se mettent le doigt dans le nez, qui manquent de se faire broyer par les portes du méchant métro après avoir battu leur record perso de sprint pour pouvoir monter dans CETTE rame précisément alors que la prochaine arrive dans 2 minutes, qui dorment la bouchent ouverte et dont la tête chancelle de manière assez chronique manquant de peu l'épaule bienveillante du voisin mais qui se relève toujours à temps (ce phénomène est d'ailleurs à mon humble avis un des plus curieux que l'on puisse observer, parce que ces pauvres dormeurs qui piquent du nez et se redressent 1 nano seconde avant la catastrophe ne se réveillent même pas! Chapeau bas, chapeau bas mes chers!) (…)
je pourrai y passer la journée de boulot (au bureau!), la nuit, Pâques, la Sainte Berthe et la Saint Glin-glin donc je m'arrêterai là et vais donc vous décrire mon sujet d'hier:
Une femme, la trentaine, blonde pas pétasse, ni grosse ni maigre mais plutôt mince je crois, elle était assise en face de moi, elle m'a interpellé d'abord parce que son visage prenait toutes sortes d'expressions alors qu'elle lisait, j'ai eu droit en premier à une espèce de vrille de sourcil et de lèvre exprimant je suppute (!) un vague dégoût, j'ai donc par curiosité regardé le titre de son livre: Ma vie dans la CIA, de Harry Matews (titre qui entre parenthèse reflète à mes yeux le comble du banal, de l'inutile, et du "cucutisme" mais passons, c'était peut-être et sans doute passionnant à en voir sa tête, c'est d'ailleurs pour cette raison que je me souviens du titre et du nom de l'auteur qui est aussi banal que le titre de son bouquin !!).
Ensuite j'ai remarqué sa façon tout à fait singulière de tenir son livre: par en haut, l'auriculaire, l'annulaire, le majeur et l'index (on pourrait presque croire que j'ai pris des cours d'anat') repliés sur l'intérieur et le pouce en l'air qui faisait à moitié du stop (ce qui est débile vu qu'elle était dans le métro haha!), au lieu d'empoigner comme tout bon dévoreur de bouquins qui se respecte son livre à pleines mains (les 2) par en bas ou comme la majorité par en bas toujours mais d'une main, le pouce à l'intérieur et les 4 autres doigts (je vous épargne le listage) à l'extérieur, non Madame préférait se tordre coude et poignet pour tenir son livre comme une originale! Une page après le dégoût j'ai eu un petit rictus vraisemblablement pour camoufler un rire, au passage, on se demande bien ce qui peut dégoûter puis faire rire à quelques secondes d'intervalle dans un livre qui a pour fil conducteur un pecno qui raconte sa life à la CIA mais bon passons…
Puis plus grand chose, mes paupières sont lourdes, le rouli du métro me berce, je commence à sombrer, mais ya pas à faire mon sommeil est perturbé par cet individu qui se trouve en face de moi, ma paupière droite se soulève péniblement pour examiner mon sujet un petit peu plus, là je capte une nouvelle originalité: un grain (le genre de gros grain de beauté) sur le côté droit de son nez vers le haut à peu près à hauteur d'yeux, de mon référentiel c'est donc à gauche (oui parce qu'on s'emmèle toujours pour ce genre de choses, genre "t'as une crotte d'oeil à gauche", et là la personne va se frotter l'oeil gauche alors que pour vous "à gauche" c'est son oeil droit, vous me suivez??! bref...) une tête vraiment spéciale donc: une blondeur jolie; c'est rare, une coupe affreusement banale et limite ringarde; c'est con, un visage ni beau ni moche mais pas banal pour le coup, et ah oui! J'allais omettre, elle avait en tous cas, des mains ma-gni-fiques, mais vraiment sublimes: des ongles longs dans l'ensemble, plus ou moins bien limés mais naturel et propres, des doigts long et fins, pas de mini blessures, une peau niquelle, pas ridée, à peine hallée, des mains féminines par excellence...
Puis je me suis endormie, et à une station près je manquais mon arrêt!
4 commentaires:
"Bout de ... metro", ou bien "Histoire sans chute" !
C'est passionnant pour une ballade en métro, jusqu'a la fin où ca fini net et de facon surprenante. Et la suite boudiou !?
ben la suite, c'est que j'me suis endormie schcreugneugneu!
Tenais-t-elle son livre de ffacon à mettre ses mains en évidence ? La serait peut etre toute la question !?
Mais non c'est le genre de femme qu'a des belles mains mais qui le sait pas sinon ses mains perdraient tout de suite de leur charme ...
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