Je pose mon menton sur le haut du robinet, regarde le reflet du paysage dans la fenêtre sur les carreaux blancs, oscille de gauche à droite, et de droite à gauche, bien calée au sommet du coude d'acier. Je me sens bien. Je pense que l’écriture est magnifique car elle enfante ces moments là. Ces instants d’absurdité qui contribuent à l’inspiration et à la concentration. Je me recentre en me balançant du chaud vers le froid, et du froid vers le chaud.
mardi 30 novembre 2010
mardi 23 novembre 2010
Años, Fernando Ortiz
mercredi 17 novembre 2010
Inside Job
Au pied de la lettre...
mardi 9 novembre 2010
La drague et sa réciproque!
lundi 8 novembre 2010
Peignons un peigne!
jeudi 4 novembre 2010
retour de vacances...
mercredi 3 novembre 2010
Bonheur
«Lorsque l’on sait attendre, les gens oublient l’objectif et leur âme pénètre l’image»
Steve Mac Curry.
Si cette phrase sonne comme un poncif pour certains avertis, Juan Pablo Gutierrez nous démontre par la force des ses images et la profondeur de ses sujets que rien n’est moins évident.
Photographe Colombien né il y a moins de trois décennies, c’est un regard déjà plein de sagesse que Juan Pablo pose sur ce qui l’entoure, un mélange de spontanéité, de respect et d’authenticité.
Enfant du monde, il s’attache à mettre à la lumière de son flash les «brebis galeuses» de notre société, ceux qui dérangent tantôt les autorités, tantôt l’opinion publique, afin de leur rendre leur dignité, trop souvent piétinée.
Vagabonds, indigènes, indigents, gens du voyage - qu’ils dorment sur un carton, une paillasse, sous un pont ou la taule d’un bidonville - le photographe va a leur rencontre sans fausse pitié et, empli d’humanité et de positivisme, il instaure un dialogue qui dépasse le pouvoir des mots et révèle l’essence de chacun.
« Dans mes travaux l'image n'est pas le produit d'un acte ponctuel, mais le résultat d'un travail qui déborde de loin le court moment de la prise de vue. De longs moments passés à côté des sujets. Je veux montrer avec ma photographie un portrait multiple et surtout digne de la condition humaine. Ceci avec des vraies engagements philosophiques et personnels. »
Humble et pudique, comme il le fait lui-même avec ses modèles, il nous faudra l’apprivoiser pour l’entendre nous conter quelques anecdotes vécues au sein de la prestigieuse agence Magnum, ou encore nous confier les yeux brillants qu’il a été lauréat à deux reprises du grand prix de photo reportage Paris Match en 2008 et 2010.
Ayant parcouru l’Inde pendant presque neuf mois, et après avoir travaillé volontairement plus de trois mois auprès des enfants d'un bidonville à Deradhun (nord de l’Inde) en donnant des cours de mathématiques et d’anglais, Juan Pablo Gutierrez a souhaité nous faire partager l’incroyable allégresse de ces enfants qui grandissent dans un milieu qui à l’oeil nu pourrait paraître hostile.
"Le grand obstacle au bonheur c'est de s'attendre à un trop grand bonheur" Bernard Fontenelle
Anne Etienne.