vendredi 19 juin 2009

Coup de Gueule!

Tout est dit dans l'article qui suit...



"La victime aurait été frappée par la police
Un homme qui venait déposer plainte aurait été insulté et violenté

Dans la nuit de dimanche à lundi, alors qu’il vient d’être agressé, Juan Pablo Gutierrez, 27 ans, appelle la police et va déposer plainte au commissariat. C’est là qu’il aurait été malmené par les policiers : coups de poing, claques, insultes ra­cistes... Il passera la nuit au poste, avant d’être remis en liberté lundi midi. Il a déposé plainte mardi dernier auprès de l’Inspection générale des services (IGS), la police des polices.

Agressé pour une cigarette
Lundi, vers 1 h 5 du matin, Juan Pablo Gutierrez rentre chez lui dans le XVIIIe après un barbecue chez des amis. Un groupe de huit individus l’interpelle pour lui demander une cigarette. Il ne fume pas, mais leur propose une bière. Juan repart, deux mètres plus loin, il prend un coup dans la tête et est piétiné au sol. Il réussit à s’enfuir et appelle le 17. A son arrivée, la police interpelle l’un des agresseurs et conduit la victime au commissariat de la Goutte-d’Or pour qu’elle dépose plainte.

Claques, coups et insultes
Juan est pris en charge par un policier, qui le pousse violemment dans l’ascenseur, en lui ordonnant de mettre les mains derrière son dos. “J’avais beau lui dire que j’étais la victime, il ne voulait rien savoir”, raconte Juan.

L’officier, grand, blond, les cheveux courts, la trentaine, le pousse à nouveau, lui demande d’enlever ses baskets, ses lacets et de lui re­mettre son sac et son bandana. “J’ai refusé. J’ai dit que je préférais rentrer chez moi plutôt que de déposer plainte dans ces conditions.” Le jeune homme raconte qu’un policier lui a donné un coup de poing au ventre, le propulsant au sol.

“Je ne pouvais plus respirer. Puis j’ai crié, appelant au secours. Je leur ai demandé si c’est comme cela qu’ils appliquaient la loi, puis j’ai essayé de partir. Le policier m’a rattrapé par mon tee-shirt, et m’a donné un coup de poing au visage. J’ai crié à l’injustice, puis il m’a mis une claque.” Enfermé ensuite dans une cellule puis conduit dans une autre pièce où il est déshabillé, Juan questionne les policiers sur le motif de sa détention.

“La ferme ! on s’en fiche, tu vas te taire, petit Latino, sinon on va te la fermer !” lui aurait rétorqué un policier. Assoiffé, Juan de­mande un verre d’eau. “Ils m’ont répondu qu’il n’y avait pas de verre d’eau mais que, si j’avais soif, je pouvais boire directement dans les chiottes”. Vers 10 heures du matin, après s’être plaint de douleur toute la nuit, il est conduit à l’hôpital Lari­boisière.

Le médecin qui l’examine affirme que l’oreille interne gauche a été endommagée et que le patient a perdu 40% de son audition. Depuis, Juan a consulté deux spécialistes qui ont confirmé le diagnostic. Il a également pris un avocat et ne compte pas en rester là."

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