jeudi 14 avril 2011

la gitAnne danse à la Villette!

SAMEDI 7 MAI
16h - 17h
Grande Halle de la Villette
Entrée libre = GRATUIT!
M° Porte de Pantin L5

Dans le cadre du festival Rue Flamenco un spectacle d'élèves était recherché pour agrémenter les performances de grands professionnels tels Mercedes Ruiz, Silvia Marín, Dorantes et j'en passe...
Deux formations ont été retenues; la très connue (très ceci, très cela) Flamenco en France et... NOUS! Le spectacle de ma prof Maria Donzella (association Atika), ses musiciens, chanteurs et élèves danseurs : OUI!

A l'heure où je vous parle nous comptabilisons déjà plusieurs samedi de répétition intense car c'est un grand honneur pour nous que de danser sous la grande Halle de la Villette en présence de grandes stars de la musique et de la danse flamenca... il y a même un jour où j'arrivai à 13h pour repartir à 23h, me privant de quelques heures de bronzette au profit de longues heures de sueur!

Bref, nous ne sommes pas des pros mais nous somme passionnés et grâce à Maria nous avons la chance incroyable de danser sur cette belle scène alors nous y mettrons tout notre coeur comme elle nous l'a toujours appris.
Pour les aficionados, moi je danserai un tango, une buleria lirica, et les sevillanes. Il y aura aussi une siguiryia, un caracole et sûrement une alegria ou une solea!
Chez nous pas de CD, c'est l'ambiance gitane assurée : Pascal GAUBERT et ses élèves à la guitare, Flore CAPO au chant, les élèves au jaleo (ceux qui crient des trucs pour mettre l'ambiance genre "Guapaaaaa") et aux palmas (frappes de mains!) : Olééééééé!

En espérant vous voir nombreux,
Mil besos!

Buleria lirica

Sevillanas

vendredi 8 avril 2011

Vacances de Paques

Ce soir c'est les vacances... et Kamil de me demander avec un air de merlan frit :
- Ce soir on va faire les devoirs?
Je réponds négativement d'un signe de tête.
- Et on va pas faire la douche non plus?

Comment te dire...?! BEN SI! Pardon de t'annoncer cette grande nouvelle mais OUI tu vas te doucher; c'est les vacances mais c'est pas la fête du slip hein :p

***

L'autre soir au dîner :
K : Tu savais que le 21 novembre 2011 on annonçait la fin du monde?
Moi : Absolument pas! Et c'est bien dommage parce que ce sera le jour de mes 26 ans...
Et Kamil de me répondre mot pour mot :
- Et bien, hélas, tu ne les atteindras pas!

Futur poète?

***

Mercredi dernier alors que nous allions chez le dentiste pour lui faire retirer ses caries, nous avons joué à un petit jeu dans le métro et la salle d'attente. Celui-ci consistait à dire une lettre et trouver des mots qui commençaient par cette même lettre en enchaînant le plus vite possible:

K : papier
Moi : poubelle
K : panda
Moi : parasol
K : pine
Moi : ... Quoi?????
K : pine

Oui j'ai bien entendu, vous avez bien lu!

Moi (me mordant les lèvres pour ne pas éclater de rire) : mais euh... ça veut dire quoi pine?
K (stoïque) : ché pas!

Ah, ouf... Et alors que je laisse échapper mon fou rire :

- Pourquoi tu rigoles? Qu'est-ce que j'ai dit?
- Oh rien... Mais en fait, pine ça veut dire zizi Kamil!

***

Il y a quelques jours au retour de l'école :
K : Elle est trop méchante la remplaçante!
Moi : Ah bon? Mais en quoi elle est méchante?
K : Ben, à ton avis, pourquoi ils l'ont mise remplaçante? ... Parce qu'elle est méchante!

Simple comme bonjour.

***

Hier soir devant "Plus belle la vie" (no comment please...)

K : Ca veut dire quoi pédophile?
Moi (intérieurement) : Pourquoi ça tombe sur moi ce genre de question?!

***

Et alors là, le top du top du top pour me faire mousser un peu.
L'autre jour je laissais une note à Miri (la maman de Kamil) pour lui demander si je devais le garder pendant les vacances. La réponse disait qu'elle attendait confirmation de l'oncle de Kamil et me prévenait "pour que je puisse m'organiser niveau budget" qu'elle même serait en congés pendant 6 semaines à partir du 18 juillet.

Mais moi je pars à Cuba du 26 juin au 4 septembre!!!! Je ne m'en suis jamais cachée, et puis j'étais persuadée que notre "collaboration" s'arrêtait en même temps que la fin de l'année scolaire...

Miri étant en face de moi alors que je lisais sa réponse, je lui mentionnai Cuba à mi-voix, craignant qu'elle ait peine à cacher son désarroi quant au fait qu'elle allait devoir se débrouiller pour faire garder Kamil du 26 juin au 18 juillet...
Elle me regarda avec des yeux ronds (et c'est pas rien pour un coréenne!) et lâcha d'un seul coup :

- Mais c'est pas possible!!!! Comment on va faire pour trouver quelqu'un aussi bien que toi??? Ca n'existe pas!

Et de rajouter :

- C'est ce qu'on se disait ce week-end avec William (son copain), qu'on allait jamais pouvoir trouver quelqu'un comme toi, t'es la meilleure baby-sitter que Kamil ait jamais eu!

Putain, j'ai failli chialer d'émotion! Ca sortait tellement du coeur...

dimanche 3 avril 2011

Ignacio Cervantes, compositeur Cubain


Un soir d’hiver à Paris. Il neige.

De gros flocons tourbillonnent en sifflant avant de venir s’écraser contre la vitre et d’y mourir en silence.

Je les regarde sceptique du fond de mon lit.


Cela me parait tellement irréel... Il faut dire que sur mon écran se tortille le magnifique Jorge Perugorría dans un grand appartement de la Havane. Il incarne Diego, un homosexuel cultivé et extravagant qui tente de séduire David - dont la fiancée s’est mariée à un autre - en lui faisant étal de nombreuse denrées rares et précieuses car interdites dans le Cuba de la fin des années 70.

Parmi celles-ci du whisky écossais, les oeuvres du poète Cubain José Lezama, des opéras de la Callas et... cette danse pour piano qui me transcenda dès les premières notes : «Adios a Cuba», composée par Ignacio Cervantes lorsqu’il dut quitter l’île. Les «illusions perdues» du même Grand Monsieur finirent de sublimer mes sens en faisant courir la chair de poule tout le long de mon corps.

Mes yeux allaient de la fenêtre blanche de neige à mon écran flou d’émotion...

Je mis pause et retombai, un rien lascive, au fond de mon lit.


Le film : "Fresa y Chocolate" de Tomás Gutierrez Aléa et Juan Carlos Tabío.


Ignacio Cervantes (La Havane 1847-1905) : musicien prodige et compositeur Cubain. Il étudia notamment quatre ans au conservatoire de Paris où il obtient un prix de composition et un autre d’harmonie. Il du s’exiler pour la première fois de Cuba en 1875 car il donnait des concerts au profit de la cause rebelle dans la guerre de dix ans. Il fut exilé une seconde fois en 1895 lors de la guerre d’indépendance.

vendredi 1 avril 2011

Passion latine © Agenda secreta

A., première lettre de l’alphabet, est une surprise de Kinder : le crâne lisse tout plein de merveilles colorées!


Je l’ai rencontré entouré d’une dizaine de jeunes filles de 22-23 ans toutes italiennes, espagnoles, brésiliennes ou argentines. C’était un jeudi soir dans un bar «crapy» de Strasbourg Saint-Denis où une musique criarde me martyrisait les tympans.

Mes premières paroles à son égard furent :


-Bonsoir, tu parles français?

- Oui!
- Mais tu es d’où? Tu es d’ici?
- Non, je suis d’un tout petit pays du sud de l’Europe. Me répondit-il avec un accent à peine perceptible.
Perspicace je lui demandai :
- Portugal?
- Non! me dit-il sèchement sur un ton légèrement dédaigneux voire hautain.
(Oula, pardon Môsieur, en aucun cas je ne voulais vous offenser!)
- Ah bon? Euh... ben je vois pas... Une île Méditerranéenne qui m’aurait échappée?
- Non, je viens du pays Basque! enchaînât-il sur le même ton.
(- Ah bon?! Ouais t’es espagnol quoi... ME GARDAI-JE BIEN DE REPONDRE!)


Et là, le pauvre, ç’en était fini de lui... N’adhérant pas du tout à ce genre de discours séparatiste, n’y comprenant de toutes façons rien du tout, et ne souhaitant pas faire débat je trouvais un avantage à cette musique abominable qui nous empêcherait de poursuivre quelconque semblant de conversation! D’autant plus que je me retrouvais assise à trois chaises de lui, ce qui ne favorisait en rien la communication.


...


Nous nous sommes retrouvés dehors à fumer une clope loin du chahut.

Il est journaliste et écrivain! Et il s’intéresse sincèrement aux gens. Il s’est intéressé à moi, et à ce que je fais. Pour de vrai. Sans me draguer.

Quant à moi j’ai complètement oublié la très mauvaise impression que m’avait laissé le «petit pays au sud de l’Europe» et nous nous somme revus. Nous avons trinqué, discuté, échangé, partagé et rigolé. Au-delà de la dimension culturelle et artistique, c’est un homme qui a une grande sensibilité féminine et qui fait des remarques tout à fait judicieuses sur le style vestimentaire des femmes; comme les copines, sauf que lui c’est un mec! Donc c’est vachement mieux... :)


Je le connais peu et il a déjà réussi à écrire ce qui suit sur moi et à le publier dans la section «Inspiratrices» de son blog chez Vogues Espagne! Alors c’était la moindre des choses que de lui rendre la pareille, non?


Cliquez ICI pour voir l'article original en espagnol


Et sous l'image... la traduction!



Passion latine. Elle est menue, brune, lèvres rouges depuis qu’elle a coupé ses longs cheveux qui lui arrivent maintenant aux épaules. Elle écrit, ça sort du coeur, toujours avec son carnet de note à portée de main. Elle adore la salsa et le flamenco, qu’elle danse depuis plusieurs années. Elle est de celles qui croient au prince charmant, et le reconnaissent. Souvent, dans le métro, dans le bus ou en attendant quelqu’un, elle a l’impression que l’homme qui est en face lui est destiné. Ca n’a jamais été le cas, mais cela ne l’empêche pas de continuer à regarder le monde avec des yeux de petite fille passionnée. Elle est fatiguée des histoires sans lendemains. Elle parle pas mal, mais son discours n’est jamais pesant, il est plutôt amusant : profondeur, cohérence et passion sont quelques uns de ses ingrédients. Ils lui ont brisé le coeur. Par chance comme elle dit. Son premier amour à 17 ans, et bien plus tard un autre homme, de 14 ans son aîné. A., première lettre de l’alphabet, est une âme nomade, une gitAnne comme elle se surnomme elle-même en français, qui distille une sensibilité baignée de passion.

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