dimanche 25 septembre 2011

La Huella



Es tremenda.

Es gorda y espesa,

es obesa.

Tan imponente,

que me come

entera.


Quizás será una ilusión,

o una idealización,

quizás será exagerada,

o aún efímera...

Quizás.


Pero todavía esta bien viva,

ardiente, roja.

Pica, quema, estrangula.

La huella...


Se manifiesta,

cada vez que me voy de fiesta,

y que veo a esta gente,

que se hace lo importante.


Se manifiesta,

cada vez que quiero contar la historia,

de mi odisea,

pero este país no se cuenta :

se siente, se vive, se experimenta.


Se manifiesta,

cada vez que veo un cubano ;

amigo mío,

o con accento Habanero...


Y se infla,

cada vez que veo un cubano,

que se hace el francés, coño,

más que el francés mismo.

Porque entonces me siento sola,

más sola que nunca...


Me dijo una amiga,

que padezco de exotismo ;

el contrario del racismo.

¡Pero esta fula !

Porque esto significa,

que anhelo el extranjero,

y al fin y al cabo,

es marcar la diferencia.


Me dicen : ¡camina !

Pero mi corazón,

faja con mi razón,

mis ideas nocturnas,

lloran en mis palabras,

y mi Alma,

se pierde en la Huella...


Que me ha dejado Cuba.






samedi 17 septembre 2011

Atteinte d'exotisme


Il parait que je serais atteinte d’exotisme... Mais attention, c’est pas des conneries! C’est une amie psy qui m’a expliqué ça, c’est très sérieux.


Il parait que c’est un truc de sociologie qui dit que c’est le contraire du racisme, mais que du coup c’est aussi mauvais que le racisme... C’est quand même con, nan?


Il parait qu’être atteint d’exotisme c’est trouver que c’est tout mieux ailleurs, que d’autres peuples sont meilleurs, c’est les idéaliser, mais du coup c’est les différencier et donc les discriminer dans un sens.


C’est compliqué hein la psychologie quand c’est pas de comptoire ou à deux balles?!


Ouais, et pis en plus ça m’aide pas beaucoup ces conneries, parce que ce soir je suis vachement nostalgique... Tellement que ce soir j’ai détesté tout le monde à la soirée salsa, et j’ai même eu envie de pleurer alors que pourtant je nageais en pleine fontaine de jouvence : celle qui regorge de croches, de rondes, de demis soupirs, de parquet ciré, de tambours qui farandolent, de cordes qui claquent, de cuivres qui tintamarrent, de talons fiers et de mojitos sucrés...

Je les voyais là, à se pavaner, à faire leurs beaux, à se donner de l’importance... sans rien savoir de ce qui se passe là-bas... et je les haïssais... et la petite voix de mon amie raisonnait : «je crois que tu es atteinte d’exotisme», et la mienne lui répondait : «c’est grave docteur?»

Bien sûr que c’est grave.


Et puis je réfléchissais et me disais que tout compte fait je n’étais peut-être pas atteinte d’exotisme, même si c’est plutôt romantique comme symptôme, mais que je souffrais seulement d’incompréhension, et donc à quelque part de solitude. Et c’est nul la solitude!


Cuba m’a prise aux trippes, et son souvenir me tord les boyaux.


Il est 3h26 du matin, j’écoute le Canon en Ré majeur de Pachelbel et je pense à Cuba.

Je pense à cette île où il n’y a pas de pub, il n’y a pas de marques, mais où les murs sont envahis de portraits du Ché et de messages révolutionnaires. Je pense à cette île où pour tuer une vache tu prends vingt ans de taule alors que pour tuer un homme tu en prends huit, cherchez l’erreur. Je pense à ce pays bourré de problèmes, et, de paradoxes ; car justement, il n’y a jamais de problème... Vous suivez toujours? Si ce n’est pas le cas, relisez ce post vers 3h26 du mat’.

Je pense à ce pays où quand tu es cubain tu payes ton billet de train 50 pesos (1,5 euros) et quand tu es étranger tu payes ce même billet de train 50 dollars. Où quand tu es étranger tu as le droit d’acheter une carte d’une heure d’internet pour 6 dollars et quand tu es cubain tu n’as pas le droit d’acheter cette même carte. Ce pays où il n’y a pas de liberté, ni pour le cubain ni pour l’étranger, sauf si tu alignes le fric : le seul pays du monde où tu achètes ta liberté! Mais moi j’ai fait la rebelle ; j’ai refusé de baisser mon froc en trouant mes poches alors j’ai perdu en liberté, mais j’ai gagné en reconnaissance, en amour et en loyauté.

Et ça, ça n’a pas de prix.

Oh non.

C’est comme la santé, ça n’a pas de prix, et c’est bien le seul pays qui l’a compris. Car si Rotschild ou Bill Gates doivent crever, c’est pas leur millions qui vont y changer grand chose. Car quand la petite bête est vorace et qu’elle monte, elle monte, si tu trouves pas le vilain microbe qui va la faire dégringoler, tu peux y foutre des euros sur son chemin moi je suis sûre qu’elle va les pourrir comme le corps du pauvre mec qu’elle est en train de grignoter!

Ouais.

Et quoi d’autre encore?

Oh, tellement...


L’Automne des Quatres saisons de Vivaldi : ça me fout le bourdon, et pis ça me donne froid.


Allez, je vais aller prendre une bonne douche bien chaude, chose que je pouvais pas faire à Cuba! Mais je vais me laver avec une savonnette pour faire comme là-bas...


Pas très éxotique, nan?



mercredi 7 septembre 2011

Cubanesa, Francesana

Soy francesa...

Como la rosa, cuya suave fragancia, una noche de mayo, dio su milagro...


Soy francesa, soy yuma,

Pero no soy monga!

Y un poco...

"Soy cubana soy popular"!

De vez en cuando.


Soy francesa...

Y vivi dos meses en Cuba :

tierra caliente,

tierra de amor,

tierra de arte,

tierra de dolor,

tierra de invento y engaño,

de música y danza,

de tabaco, ron y cerveza

Tierra de todo eso,

Y mucho má !


Soy francesa...

Y estoy de vuelta,

Pero me siento cubana cuando...


- Sigo lavando el blúmer en la ducha cada día,

- Me pregunto si me estan dando precios en divisa o en MN cuando pido un bocadillo por 4,60€ en Paris,

- Espero que los hombres me ceden su asiento en la wawa, me den la mano para bajar del carro o me lleven el bolso en la calle,

- Camino el culo patrás, la pansa pafuera, las tetas palante, el mentón parriba, sientiéndome la más guapa del mundo,

- Digo pomo en vez de botella, java o nylon en vez de bolsita, pila o pluma en vez de grifo, salla en vez de falda, wawa en vez de bus, y cuando digo cantidad, candela, máximo o "que bola aceres pero que fula tu eres" (jaja!) !

- Tomar una Coca-Cola y comer atun o chocolate con almendra me parece tremendo lujo,

- Pregunto quien es el último de la cola,

- En vez de comprar dos botes de cafe (porque en realidad me alcanza el dinero) compro uno pensando que lo voy a compartir,

- Pido favores sin pena,

- Quiero echarle hielo y refresco al agua,

- Doy un beso en vez de dos para saludar,

- Sigo andando por todos lados con el cuaderno donde anote los numeros de telefono de mis amigos aunque acabo de comprarme un... iPhone 4,

- Pienso en un mango cada vez que veo un chico bonito,

- Me pregunto donde esta el ventilador,

- Quiero llamar a cualquiero/a mi vida, mi sol, mo amor o mi corazón,

- Casi me quemo la mano fregando los platos porque he olvidado que en Francia hay agua caliente,

- Tengo ganas de comer un platano con el arroz,

- Guardo las javitas como si fueran un tezorro,

- Quiero hacer « psss » para llamar al camarero,

- Me duele la espalda de dormir en una cama cómoda despues de haber dormido en tantos camiones un pie por ahí, la mano pallá y la cabeza en las piernas de un desconocido,

- No puedo escuchar la radio más de 15 minutos tanto me agobian los anuncios,

- Me repito « juntos, venceremos ! »

- Tengo ganas de esuchar canciones románticas bien cursis,

- Hablo de mis proyectos creativos apasionaísima pensando que la gente me va a escuchar,

- Sigo lavándome con una barra de jabón y cuando me parece que mi shampoo francés huele fuerte cantidad,

- Extraño la malta, las pizzas de la calle y el malecón,

- Tengo ganas de cantar en el metro,

- Lloro escuchando el tema « A veces » de los Aldenaos con Bebe,

- Si una amiga me dice que se va pá Cuba, enseguida pienso en las cartas que voy a escribir y los paquetes que voy a mandar,

- Me extraña que hablen mal del presidente en la televisión,

- Lloro por mi mejor amigo que se ha ido « pal' verde »

- Espero la novela argentina que nunca llega !

- Quiero vesitirme con colores vivos,

- Me hago la interesante frente a la cámara...




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