mardi 30 novembre 2010

Le robinet.

Je pose mon menton sur le haut du robinet, regarde le reflet du paysage dans la fenêtre sur les carreaux blancs, oscille de gauche à droite, et de droite à gauche, bien calée au sommet du coude d'acier. Je me sens bien. Je pense que l’écriture est magnifique car elle enfante ces moments là. Ces instants d’absurdité qui contribuent à l’inspiration et à la concentration. Je me recentre en me balançant du chaud vers le froid, et du froid vers le chaud.

mardi 23 novembre 2010

Años, Fernando Ortiz


Au surlendemain de mon quart de siècle, voici un poème chiné à Séville et traduit par mes soins :

Mars quatre-vingt-quinze.
Un homme seul qui écrit.
Il fronce les sourcils
et met tout son acharnement
à déterminer s'il vit
ou si c'est un rêve.

Le temps de l'enfance,
puis celui de la jeunesse
qui s'en va.
Déjà vient la maturité
- la présumée plénitude -
et c'est tout.

Que nous reste-t-il du présent?
Du passé et du futur,
qu'attendons-nous?
Seulement la transparente,
certitude de l'incertain,
entre les mains...



mercredi 17 novembre 2010

Inside Job

Pour tomber les masques de suite, je confesserai que OUI, je me suis endormie une petite quinzaine de minutes au début du film!
Oui...

Mais essayez de penser un minute que cela n'est peut-être pas en relation directe avec la qualité du film, sinon avec mon état de fatigue momentané.
(Nouvelle confession : j'ai assisté à la séance qui coïncidait avec l'heure de la sieste... A croire que j'ai gardé des séquelles irréversibles de mon séjour ibérique!)

Inside Job est un film-documentaire en 5 parties qui retrace la crise économique dont l'apogée fut fin 2008 depuis les éléments déclencheurs qui remonteraient aux années 70-80 jusqu'à la situation "post-crise" actuelle.
Sur fond d'interviews d'hommes et de femmes politiques (vous y verrez notamment les tronches de Chirstine Lagarde et DSK) , d'économistes, de (ex) dirigeants des plus grandes banques de Wall Street et de sociétés d'assurance, de professeurs d'universités... On nous explique, avec un vocabulaire financier simple et accessible mais nécessitant tout de même concentration pour les novices, les mécanismes de base qui ont engendré l'une des plus grosses arnaques financières mondiale... le chômage, la misère, la violence . . .

Je n'ai aucune légitimité d'analyse étant donné ma culture économico-politico-financière qui flirt avec le néant, et me réserve bien évidemment quant à l'exactitude de tout ce qui est avancé dans ce documentaire.
Néanmoins j'ai voulu partager mes impressions car je me suis sentie plus que concernée - et clairement ébranlée - par une constatation mise en lumière à la fin du film :

"Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, les jeunes américains auront un niveau d'études et de vie moins élevé que leur parents"

Ce que je ressens aujourd'hui en France, à l'aube de mes 25 ans, avec un diplôme bac +2 en Sciences et un autre bac +5 en commerce, c'est que d'une part je suis privilégiée du fait d'avoir eu accès à l'éducation étant tout à fait consciente que c'est loin d'être le cas de tout le monde même dans mon pays "développé", et surtout, d'autre part, que malgré ces flopées de diplômes il y a deux cas de figures qui se dénotent largement chez les 25-35 ans : ceux qui ont une "bonne situation" mais qui ont oublié leur rêves, et ceux qui poursuivent leurs rêves mais qui galèrent (grave!), malgré des diplômes.

Je n'ai pas fais d'étude ni d'enquête pour avancer cela, je ne fais que traduire avec des mots ce que mes yeux voient, ce que mes oreilles entendent et ce que mon coeur ressent.
Et j'accepte que la sensibilité soit une notion subjective...

J'ai parlé avec des parents récemment, ils s'accordent pour me dire qu'à leur époque, fraîchement sortis de l'école ils se sentaient confiants, pleins d'avenir, positifs...
Aujourd'hui, personnellement, et après de nombreuses et perpétuelles remises en questions, je n'ai pas foi en mon avenir professionnel et je suis toujours un peu... "perdue", "paniquée", "angoissée". Je connais mes capacités, j'en ai, mais je n'ai pas de moyen "légal", "loyal", "social", de les mettre à profit! Dans un domaine où je serais bonne et efficace.

Tout cela est assez personnel car je m'appuie sur mon propre exemple mais si je me permets de le faire c'est que - personnel - ça ne l'est pas tant que ça... Vraiment.

Des solutions? Je n'en ai pas. Pas encore.
Le film non plus d'ailleurs...

Voilà, ce film n'est pas GENIAL, ce film n'est pas une PURE MERDE, ce film est INTERESSANT.

A bon entendeur...


La bande-annonce :


Pour conclure, une autre phrase que j'ai retenue :
"Why financial ingeneers earn between 4 and 100 times more than a formal ingeneer?
Formal ingeneers build bridges,
Financial ingeneers build dreams..."






Au pied de la lettre...

Kamil a une évaluation de maths vendredi.

Voici ce que je lui propose comme exercice :

Ecris en toutes lettres les nombres suivants :
- 34
- 100
- 93
- ...

Kamil : Alors j'écris 35 en toutes lettres c'est ça?
...

Moi (un peu dépitée je dois l'avouer) : Euh... nan! Ben nan... Les nombres suivants, ça veut dire ceux qui suivent, après les deux points!!!

Moi, finalement morte de rire... :D

mardi 9 novembre 2010

La drague et sa réciproque!

Dingue! Sur NT1 y'a Dawson! Ca me rappelle quand j'avais 13 ans et demi... :)

Kamil : c'est quoi draguer?

Moi : draguer c'est quand tu veux montrer à une fille qu'elle te plait et que tu lui dis des choses gentilles.

Kamil : Et qu'est-ce que tu lui dis?

(Olala mon Dieu, on m'avait pas prévenu que je devrais donner un cours de drague à un gône de 8 ans!!)

Moi : Ben, euh... alors : tu luis poses des questions pour s'intéresser à elle, tu lui demande ce qu'elle aime bien dans la vie et puis après tu lui fais des compliments, tu lui dis qu'elle est belle, tu lui souris, tu lui fais les yeux doux, tu la séduis :)

Kamil : Par exemple s'il reste juste un morceau de chocolat, première solution tu le manges, deuxième solution tu le mets au frigo pour demain, troisième solution tu le laisse à ta copine, mais pour draguer c'est mieux la troisième!

Moi : ou tu partages ;)

***

Kamil : Oh, t'as un double menton!

Moi : Ah ben merci!

Kamil : Ca doit être parce que tu manges trop de gâteaux...

(La vérité sort de la bouche...)

Moi : Ca par exemple, faut pas le dire pour draguer!

Rires de Kamil...

lundi 8 novembre 2010

Peignons un peigne!

Leçon sur la grotte de Lascaux.

Moi : A l'aide de quoi les hommes préhistoriques peignaient-ils sur les murs de la grotte?
Kamil : avec leurs doigts!
Moi : très bien, et comment faisaient-ils les couleurs?
Kamil : avec du sang.
Moi : non, avec des charbons et des végétaux.
Kamil : Quoi??? Tu veux dire qu'ils se coiffaient avec des plantes?!
Moi : ... ?? ... ! Mais nooooooon Kamil ; "peignaient" du verbe peindre, pas du verbe peigner!

Au secours! :p

jeudi 4 novembre 2010

retour de vacances...

- J'ai ramené deux grimaces des vacances!
Tu veux que j'te la fais? :D




- T'as vu j'ai des fossettes quand je souris? :)
Toi aussi un peu...

Quand je vous dis qu'il les fera toutes craquer!



Et un petit remix made in Kamilou pour la route...
- Ca t'dérange, tête d'orange, ta culotte elle est orange!

mercredi 3 novembre 2010

Bonheur






«Lorsque l’on sait attendre, les gens oublient l’objectif et leur âme pénètre l’image»

Steve Mac Curry.


Si cette phrase sonne comme un poncif pour certains avertis, Juan Pablo Gutierrez nous démontre par la force des ses images et la profondeur de ses sujets que rien n’est moins évident.


Photographe Colombien né il y a moins de trois décennies, c’est un regard déjà plein de sagesse que Juan Pablo pose sur ce qui l’entoure, un mélange de spontanéité, de respect et d’authenticité.


Enfant du monde, il s’attache à mettre à la lumière de son flash les «brebis galeuses» de notre société, ceux qui dérangent tantôt les autorités, tantôt l’opinion publique, afin de leur rendre leur dignité, trop souvent piétinée.


Vagabonds, indigènes, indigents, gens du voyage - qu’ils dorment sur un carton, une paillasse, sous un pont ou la taule d’un bidonville - le photographe va a leur rencontre sans fausse pitié et, empli d’humanité et de positivisme, il instaure un dialogue qui dépasse le pouvoir des mots et révèle l’essence de chacun.


« Dans mes travaux l'image n'est pas le produit d'un acte ponctuel, mais le résultat d'un travail qui déborde de loin le court moment de la prise de vue. De longs moments passés à côté des sujets. Je veux montrer avec ma photographie un portrait multiple et surtout digne de la condition humaine. Ceci avec des vraies engagements philosophiques et personnels. »


Humble et pudique, comme il le fait lui-même avec ses modèles, il nous faudra l’apprivoiser pour l’entendre nous conter quelques anecdotes vécues au sein de la prestigieuse agence Magnum, ou encore nous confier les yeux brillants qu’il a été lauréat à deux reprises du grand prix de photo reportage Paris Match en 2008 et 2010.


Ayant parcouru l’Inde pendant presque neuf mois, et après avoir travaillé volontairement plus de trois mois auprès des enfants d'un bidonville à Deradhun (nord de l’Inde) en donnant des cours de mathématiques et d’anglais, Juan Pablo Gutierrez a souhaité nous faire partager l’incroyable allégresse de ces enfants qui grandissent dans un milieu qui à l’oeil nu pourrait paraître hostile.



"Le grand obstacle au bonheur c'est de s'attendre à un trop grand bonheur" Bernard Fontenelle



Anne Etienne.



Expo présentée par l'unicef sur une série de photos de mon ami Juan Pablo intitulée
"Le bonheur, enfants et bidonvilles, Inde"
Du 4 au 15 novembre,

GALERIE DE LA MIE.
50,RUE DE TOURNELLES 75003 métro Bastille ou Chemin Vert
Paris, France

Pour un aperçu des photos cliquez ici et

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