mercredi 17 novembre 2010

Inside Job

Pour tomber les masques de suite, je confesserai que OUI, je me suis endormie une petite quinzaine de minutes au début du film!
Oui...

Mais essayez de penser un minute que cela n'est peut-être pas en relation directe avec la qualité du film, sinon avec mon état de fatigue momentané.
(Nouvelle confession : j'ai assisté à la séance qui coïncidait avec l'heure de la sieste... A croire que j'ai gardé des séquelles irréversibles de mon séjour ibérique!)

Inside Job est un film-documentaire en 5 parties qui retrace la crise économique dont l'apogée fut fin 2008 depuis les éléments déclencheurs qui remonteraient aux années 70-80 jusqu'à la situation "post-crise" actuelle.
Sur fond d'interviews d'hommes et de femmes politiques (vous y verrez notamment les tronches de Chirstine Lagarde et DSK) , d'économistes, de (ex) dirigeants des plus grandes banques de Wall Street et de sociétés d'assurance, de professeurs d'universités... On nous explique, avec un vocabulaire financier simple et accessible mais nécessitant tout de même concentration pour les novices, les mécanismes de base qui ont engendré l'une des plus grosses arnaques financières mondiale... le chômage, la misère, la violence . . .

Je n'ai aucune légitimité d'analyse étant donné ma culture économico-politico-financière qui flirt avec le néant, et me réserve bien évidemment quant à l'exactitude de tout ce qui est avancé dans ce documentaire.
Néanmoins j'ai voulu partager mes impressions car je me suis sentie plus que concernée - et clairement ébranlée - par une constatation mise en lumière à la fin du film :

"Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, les jeunes américains auront un niveau d'études et de vie moins élevé que leur parents"

Ce que je ressens aujourd'hui en France, à l'aube de mes 25 ans, avec un diplôme bac +2 en Sciences et un autre bac +5 en commerce, c'est que d'une part je suis privilégiée du fait d'avoir eu accès à l'éducation étant tout à fait consciente que c'est loin d'être le cas de tout le monde même dans mon pays "développé", et surtout, d'autre part, que malgré ces flopées de diplômes il y a deux cas de figures qui se dénotent largement chez les 25-35 ans : ceux qui ont une "bonne situation" mais qui ont oublié leur rêves, et ceux qui poursuivent leurs rêves mais qui galèrent (grave!), malgré des diplômes.

Je n'ai pas fais d'étude ni d'enquête pour avancer cela, je ne fais que traduire avec des mots ce que mes yeux voient, ce que mes oreilles entendent et ce que mon coeur ressent.
Et j'accepte que la sensibilité soit une notion subjective...

J'ai parlé avec des parents récemment, ils s'accordent pour me dire qu'à leur époque, fraîchement sortis de l'école ils se sentaient confiants, pleins d'avenir, positifs...
Aujourd'hui, personnellement, et après de nombreuses et perpétuelles remises en questions, je n'ai pas foi en mon avenir professionnel et je suis toujours un peu... "perdue", "paniquée", "angoissée". Je connais mes capacités, j'en ai, mais je n'ai pas de moyen "légal", "loyal", "social", de les mettre à profit! Dans un domaine où je serais bonne et efficace.

Tout cela est assez personnel car je m'appuie sur mon propre exemple mais si je me permets de le faire c'est que - personnel - ça ne l'est pas tant que ça... Vraiment.

Des solutions? Je n'en ai pas. Pas encore.
Le film non plus d'ailleurs...

Voilà, ce film n'est pas GENIAL, ce film n'est pas une PURE MERDE, ce film est INTERESSANT.

A bon entendeur...


La bande-annonce :


Pour conclure, une autre phrase que j'ai retenue :
"Why financial ingeneers earn between 4 and 100 times more than a formal ingeneer?
Formal ingeneers build bridges,
Financial ingeneers build dreams..."






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