vendredi 1 avril 2011

Passion latine © Agenda secreta

A., première lettre de l’alphabet, est une surprise de Kinder : le crâne lisse tout plein de merveilles colorées!


Je l’ai rencontré entouré d’une dizaine de jeunes filles de 22-23 ans toutes italiennes, espagnoles, brésiliennes ou argentines. C’était un jeudi soir dans un bar «crapy» de Strasbourg Saint-Denis où une musique criarde me martyrisait les tympans.

Mes premières paroles à son égard furent :


-Bonsoir, tu parles français?

- Oui!
- Mais tu es d’où? Tu es d’ici?
- Non, je suis d’un tout petit pays du sud de l’Europe. Me répondit-il avec un accent à peine perceptible.
Perspicace je lui demandai :
- Portugal?
- Non! me dit-il sèchement sur un ton légèrement dédaigneux voire hautain.
(Oula, pardon Môsieur, en aucun cas je ne voulais vous offenser!)
- Ah bon? Euh... ben je vois pas... Une île Méditerranéenne qui m’aurait échappée?
- Non, je viens du pays Basque! enchaînât-il sur le même ton.
(- Ah bon?! Ouais t’es espagnol quoi... ME GARDAI-JE BIEN DE REPONDRE!)


Et là, le pauvre, ç’en était fini de lui... N’adhérant pas du tout à ce genre de discours séparatiste, n’y comprenant de toutes façons rien du tout, et ne souhaitant pas faire débat je trouvais un avantage à cette musique abominable qui nous empêcherait de poursuivre quelconque semblant de conversation! D’autant plus que je me retrouvais assise à trois chaises de lui, ce qui ne favorisait en rien la communication.


...


Nous nous sommes retrouvés dehors à fumer une clope loin du chahut.

Il est journaliste et écrivain! Et il s’intéresse sincèrement aux gens. Il s’est intéressé à moi, et à ce que je fais. Pour de vrai. Sans me draguer.

Quant à moi j’ai complètement oublié la très mauvaise impression que m’avait laissé le «petit pays au sud de l’Europe» et nous nous somme revus. Nous avons trinqué, discuté, échangé, partagé et rigolé. Au-delà de la dimension culturelle et artistique, c’est un homme qui a une grande sensibilité féminine et qui fait des remarques tout à fait judicieuses sur le style vestimentaire des femmes; comme les copines, sauf que lui c’est un mec! Donc c’est vachement mieux... :)


Je le connais peu et il a déjà réussi à écrire ce qui suit sur moi et à le publier dans la section «Inspiratrices» de son blog chez Vogues Espagne! Alors c’était la moindre des choses que de lui rendre la pareille, non?


Cliquez ICI pour voir l'article original en espagnol


Et sous l'image... la traduction!



Passion latine. Elle est menue, brune, lèvres rouges depuis qu’elle a coupé ses longs cheveux qui lui arrivent maintenant aux épaules. Elle écrit, ça sort du coeur, toujours avec son carnet de note à portée de main. Elle adore la salsa et le flamenco, qu’elle danse depuis plusieurs années. Elle est de celles qui croient au prince charmant, et le reconnaissent. Souvent, dans le métro, dans le bus ou en attendant quelqu’un, elle a l’impression que l’homme qui est en face lui est destiné. Ca n’a jamais été le cas, mais cela ne l’empêche pas de continuer à regarder le monde avec des yeux de petite fille passionnée. Elle est fatiguée des histoires sans lendemains. Elle parle pas mal, mais son discours n’est jamais pesant, il est plutôt amusant : profondeur, cohérence et passion sont quelques uns de ses ingrédients. Ils lui ont brisé le coeur. Par chance comme elle dit. Son premier amour à 17 ans, et bien plus tard un autre homme, de 14 ans son aîné. A., première lettre de l’alphabet, est une âme nomade, une gitAnne comme elle se surnomme elle-même en français, qui distille une sensibilité baignée de passion.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Beau portrait de toi, je te connais peu mais il me semble fidèle... Claire

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