dimanche 24 février 2008

Un bout de vie, un bout de Paris

Bon allez tanpis, j'me lance! Après tout un "blog" à l'origine est une sorte de journal intime en ligne (pas si intime que ça d'ailleurs!)
Nan , mais si j'ai créé ce blog àla base ce n'est pas pour y étaler ma vie privée, seulement pour raconter/montrer des sortes de "banalités" mais celles qui rendent la vie légère et font du bien, et puis pour partager des avis sur la culture et les loisirs...
Seulement là, il faut absolument que je raconte ma journée! Je pourrais le faire sur le petit carnet de voyage en cuir qu'on m'a offert à Noël, mais ôh miséricorde, j'ai trop l'habitude de taper sur mon clavier où le "c" a sauté, et oui, je me suis détachée du papier (mon dieu!), mais je garde espoir, je m'y remettrai pendant mon voyage.

Bon, il faut d'abord que je revienne à ma soirée de vendredi où j'ai d'abord croisé l'amour, oui : croisé! Parce qu'il a des moments où le bonheur vous pend au nez mais vous êtes pas capables de le saisir ou alors c'est pas le bon moment, bref, après moult tergiversions internes je dis juste : la vie est ainsi!
Puis j'ai salué l'amitié et quelques centilitres d'alcool, jusqu'à 6h du matin! Ensuite, j'ai câliné Morphé pendant 4 minuscules heures, me suis convaincue que je n'étais ni morte ni de fatigue ni de restes de vin et me suis retransformée en banlieusarde le temps de souhaiter les 47 printemps de ma maman bien-aimée.
Direct pour Paris de 17h53, arrivée à la maison (enfin à l'appart mais bon, je peux pas m'en empêcher!) à 19h et là ............ ....................... ................................ DODO!

Attention : relisez bien SVP! Nous sommes SAMEDI soir, il est 19H : DIX-NEUF HEURE, SEPT HEURES DU SOIR! et la gitAnne se couche!! Je crois que je ne m'étais pas couchée si tôt depuis mes 7 ans d'ailleurs, voire même avant... Quand je pense que certains envient ma vie de "débauche", ça calme! Sincèrement je ne m'en croyais pas capable, mais si! Et ç'a n'est pas une sinécure, je vous assure, je l'ai très bien vécu/dormi............. jusqu'à 9h ce matin (= 14h de sommeil, ça n'est pas un exploit mais ça mérite la parenthèse tout de même) où je me suis fait réveiller par mon photographe préféré (pour ceux qui ne me connaissent pas : non non je ne suis pas mannequin désolée! )
Je saute alors dans la douche, un long sweet et le métro : Montmartre. Un croissant et un jus d'ananas avalés, une papote d'un petite heure et un DVD (pas n'importe lequel quand même ; Transylvania!) récupéré, me voilà rebalancée en plein Paris et en plein soleil. Il est à peine 10h30...

Je me sens drôle, on est dimanche, il est tôt, il fait très beau, je suis un peu sonnée de ma longue nuit (et oui!), je n'ai pas spécialement envie de rentrer, pas spécialement envie de voir du monde, pas spécialement envie de faire quelque chose de spécial! Alors je décide de marcher. Barbès-La Chapelle-Stalingrad, c'est pas forcément beau, mais c'est vivant et chaleureux... et puis il y a une photo qui m'attend depuis bientôt 6 mois et c'est l'occasion idéale, je ne suis pas en métro et la lumière est parfaite : en fait, cet été je prenais la ligne 2, aérienne entre Stalingrad et Barbès justement, matins et soir, et juste un peu avant Barbès il y avait un immeuble en démolition, et ce qu'il y avait d'exceptionnel et fascinant là-dedans, c'est que sur le mur commun a l'immeuble tout cassé et celui qui reste debout, il y a tous les restes de papier peint et de carreaux dont 2 papier peints tellement vintage : un bleu foncé avec des grosses fleurs roses et l'autre tout à fait typique des 60-70's dans un camaïeu d'orange et une farandole de formes géométriques. C'est con hein? Mais ces papiers peints m'ont fait voyager l'espaces de quelques secondes pendant plusieurs mois durant! J'ai bien tenté de les prendre en photo depuis le métro mais cela impliquait plusieurs difficultés à surmonter : trouver un place du bon côté et contre la fenêtre, oser baisser la vitre alors que les première fraîcheurs de l'hiver se faisaient plus que sentir, et enfin prendre cette photo à la volée devant cette masse de gens qui ne voient ni ne comprennent ce qu'ils ratent et me prennent sûrment pour une touriste débile, une attardée ou une artiste déchue. Je n'ai jamais dépassé la deuxième difficulté mais dans la troisième rien ne m'aurait pas arrêté je crois!

Bref, du papier orange il ne restait presque rien et du bleu juste un lambeau...
Mes pieds me traînent, mes yeux sont éblouis par le soleil, je marche ni vite ni doucement, je m'arrête de temps en temps pour prendre des photos, notamment vers la gare de l'est. Je m'attarde sur les Eurostars et je ne sais pas quoi en penser! Si je pense aux gens que je connais là bas, à Londres... mais le soleil brille si fort que des larmes pointent le bout de leur nez et m'empêchent de continuer à rêvasser, alors je continue mon chemin.

J'arrive à Jaurès, c'est fou hein je ne sais pas parler autrement qu'en stations de métro, et pourtant je me suis mise à la bicyclette... Nan c'est pas vrai, c'est un VTT en fait, mais c'était pour faire plus bohème! Bref, c'est cet endroit de Paris où il y a le Canal qui d'un côté va vers République et de l'autre vers La Vilette (euh, je crois!). Je ne suis jamais allée côté Vilette, je m'avance sur le parvis de l'écluse, il y a un jet d'eau qui brille de mille feu mais il n'est pas très beau, je ne le prends pas en photo. J'avance encore, je passe devant des SDF assis sur un matelas au soleil, il y a une fille, j'ai bien envie d'aller me poser pour discuter avec eux, mais j'ai mes écouteurs et je suis toujours "dans le vague", ça ne sera pas encore pour cette fois... Je m'assoie à une quinzaine de mètres d'eux, face au canal : la vue est ... saisissante, oui je crois que je peux dire ça! Ce n'est pas beau non, mais saisissant! Le canal doit faire quoi, 25 mètres de large (ouais une piscine ça doit être ça), l'eau est verte, un beau vert, pas si dégueu que ça, le prochain pont est assez loin, mis à part quelques immeubles tous gris, la vue est dégagée, il doit être quoi, 11h? C'est fou le nombre de personnes déjà levées un dimanche matin et qui se baladent sur les quais! Je pensais que les Parisiens savaient pas apprécier les bonnes choses, comme quoi! D'ailleurs il y a un truc qui attire mon regard depuis quelques minutes sur le quai de gauche : un ciné! sur le quai! Un MK2... cool!
J'étais perdue dans mes pensées, je ne sais plus pourquoi je me suis levée pour aller flâner devant le ciné! Toujours est-il que je regarde les films : Paris, le dernier Klapish est à l'affiche, la prochaine séance est à 11h10, je regarde ma montre : 11h09! Bon, ben j'y vais!
Même si je l'ai fait plusieurs fois je peux pas m'empêcher de trouver pathétique le fait d'aller seul au ciné, je sais pas pourquoi, c'est pas une tare, ça veut pas dire qu'on n'a pas d'amis! Juste qu'ils font justement tous autre chose au moment voulu ou qu'il est précisément trop tôt et qu'ils dorment! Et puis de toutes façons je n'avais plus de batterie sur mon téléphone portable... En plus la dame avant moi et le monsieur après étaient seuls aussi, ce qui m'a fait me sentir moins seule du coup! Haha je parle pour rien hein?!

Bon, le film, je m'attarderai dessus dans mon prochain billet, sauf que comme souvent quand on sort d'une séance de ciné, qui plus est un film Français d'un réalisateur plutôt pas mauvais qui fait réfléchir sur la vie, et ben on réfléchit!

Alors je reprend ma route, les yeux d'autant plus éblouis que je viens de passer 2 heures dans le noir! Je suis encore plus sonnée que tout à l'heure. Je traverse, retrouve le canal, et prend la direction de Répu. Et je pense, je n'ai pas l'heure, je suis seule dans Paris depuis un bon moment, et j'apprécie, j'apprécie vraiment! Et je suis seule! Je me demande si c'est pas la toute première fois d'ailleurs... Ça fait drôle de ressentir ça pour la première fois, surtout quand on n'a absolument pas l'âme d'une solitaire! Je me dit que je suis fin prête pour mon voyage, qu'il est temps que je parte!
Bon je ne dis pas que je n'aurais pas apprécié partager ce moment avec quelqu'un, je passe plusieurs personnes en revue : oui, certes, ç'aurait été cool... Avec les 3 minuscules secondes de batterie que j'avais sauvées pour la sortie du cinéma, je dois quand même avouer que j'ai tenté un rapprochement sentimental sous le soleil des berges du canal Saint-Martin, mais il y en a qui étudient le dimanche... (je devrais aussi d'ailleurs)
Mais quoi qu'il en soit, je suis BIEN, je suis bien SEULE! Ça me chamboule! Y'a du progrès gitAnne, qu'est-ce que c'est bon si vous saviez, même si comme chaque nouveauté, ben ça fait un peu flipper!

Voilà, je marche en équilibre sur la rampe qui borde le canal, je regarde par terre car le soleil est trop fort, je me perds dans mes pensées, j'observe les gens, j'éteins ma musique : je veux profiter de tout! C'est vraiment dingue comme sensation, j'ai toujours voulu "aller me balader quand il fait beau dans Paris" mais je ne l'ai jamais VRAIMENT fait. A chaque fois qu'il y a des gens assis sur la rambarde, je saute par terre et remonte après les avoir dépassés, mais à un moment, il y a un groupe de jeunes, je les vois pas bien avec les soleil je crois qu'il sont pas mal sur la rambarde mais en fait y'a juste une fille, et au moment ou je saute sur les pavés elle se lève pour me laisser passer, c'est trop mignon! C'est la seule qui a fait ça! Une seule personne à compris que ça pouvait être extrêmement amusant et a souhaité ne pas interrompre mon petit jeu débile!

Je passe devant plusieurs petits bars dont la terrasse donne sur le canal, qu'est-ce que ça devient "bobo" ce coin... Des "cafés Prune" en puissance tout le long! Bof... tanpis! Vers, la fin je cogite trop c'est pas bon... Je m'assoie et je n'arrive même pas à me concentrer sur mon magazine, puis je lève mon nez, et mes yeux se posent sur un carton sous le pont à 5 mètre, le carton bouge! Un bonhomme en sort la tête et s'affère, il range, il fait le ménage chez lui, son carton-sous-le-pont de 2 mètres carrés, moi aussi je dois faire mon ménage... dans 26 mètres carré au 5ème d'un immeuble assez moderne qui donne sur un parc privé : OK, j'arrête de penser, je suis ridicule, lui n'a même pas la chance d'être torturé par toutes ces préoccupations débiles qui m'occupent l'esprit!

Je prend le métro à Répu, j'ai l'esprit libre, je suis bien, c'est tout.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme c' est rigolo ,je viens de passer un dimanche semblable au tien !! Un peu plus on se croisait dans les rues de Paris....J ai même failli t'appeler.
bisousss !!!!
ta BD préférée

Anonyme a dit…

j'aime de plus en plus te lire.
(je ne sais pas si c'est négociable mais le fond noir ne pourrait-il pas s'éclaicir?)
dommage pour le papier peint mais tu as du faire d'autres photos jolies que j'attends avec impatience.
bises
myriam

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