jeudi 24 mars 2011

Chocolat chaud

Avant toute chose, veuillez SVP lancer la vidéo ci-dessous pour écouter la chanson "Corrida" de Francis Cabrel pendant votre lecture... ;)


J'ai une petite peine de coeur,
à laquelle je ne comprend fichtrement rien d'ailleurs.
Un ange m'est tombé du ciel... puis s'est envolé.
Tout s'est déroulé sous mes yeux sans que je puisse prendre part à la scène alors que j'en étais le second rôle. Le vie est une chienne et elle a bouffé le poupon tout blond!

Ce soir je suis allée danser.
Des danseurs malhabiles ont écrasé à plusieurs reprises l'orteil que j'avais cassé il y a trois mois et, prise d'une douleur effroyable, j'ai du cesser de danser pendant un (trop) long moment.
J'en ai pleuré...
Si je n'ai plus la danse je suis en panne. Elle est mon essence, j'ai besoin d'elle pour avancer.

Sur le chemin du retour j'ai eu mon noctilien mais... j'ai raté mon dernier train.
Résultat : une heure d'attente dans le froid et l'insécurité propre aux gares la nuit.
Montparnasse, 1h04.
Je suis donc allée me réfugier à l'Atlantique, le café-brasserie du coin. A mon arrivée la salle était complètement vide, pas un chat, même gris! (parce que la nuit, tous les chats sont...). En m'asseyant je me demandais si on écoutait Nostalgie ou Chérie FM mais c'était RTL2, j'y était presque! "Corrida" de Francis Cabrel sortait des hauts-parleurs et j'en avais un pincement au coeur car je me rappelais le jour où ma meilleure amie m'avait plantée devant sa chaîne hifi en me disant : "écoute!" ... "nan mais, ECOUTES j'te dis" ... "les paroles!"

Je commandai un chocolat chaud.

Le dos humide à cause de l'effort et malgré deux gilets rehaussés d'un foulard de gitane à fleurs, je grelottais dans la fraîcheur d'une nuit de printemps encore hésitant.

Il arriva brûlant et tacheté de poudre de cacao. Le contact de ma main sur la faïence chaude provoqua un frisson qui me parcouru l'échine de haut en bas. J'accrochai ma deuxième main à la tasse et rapprochai mon nez du liquide fumant : quelle bonne odeur de chocolat chaud, une odeur de dimanche après-midi chez papi-mamie en Normandie. Sans les beignets aux pommes!
Une odeur rassurante...
Ensuite j'ai plongé mes lèvres dans la mousse en prenant soin de ne pas atteindre le breuvage pour ne pas me brûler : un DELICE! Doux, onctueux, sucré; mmmmmh...
Puis je m'y suis risquée, j'ai aspiré à petites gorgées le liquide encore très chaud en faisant un peu de bruit. Uns à uns mon palet, ma glotte et ma trachée se sont réchauffés, quel soulagement!
J'avais l'impression d'avaler une bouillotte : chaud et mou.
C'est un peu comme si la peluche Nesquick était venue poser délicatement un plaid en polaire sur mes épaules : chaud et douillet.
C'était teeellement bon... :)

Aujourd'hui c'est un chocolat chaud qui m'a réconfortée, comme quoi, parfois il en faut peu!


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