mercredi 13 juillet 2011

La Havane

La meme photo de nuit, puis a l'aurore

23h27, je suis assise sur mon lit, sous le néon circulaire, face au ventilateur bloqué à vitesse maximale. Demain est un grand jour : je me connecte à internet! Alors ce soir je bosse ; j'écris, écris, écris et écris encore, malgré le mal de dos, le mal de nuque et la fatigue... J'aurais pu m'y prendre plus tôt direz-vous, tout à fait, mais j'ai passé ces derniers dix jours à vivre, sans trop penser, donc sans trop écrire!


Dans mes oreilles, la grande chanteuse espagnole Maria Dolores Pradera :


"Une fois de plus je me suis reveillée dans tes bras en pleurant de joie (...)

Puis tu t'es éveillé à ton tours, tout endormi,

Tu voulais me dire je ne sais trop quoi,

Mais mes baisers sont tombés dans ta bouche,

Et ainsi s'écoulèrent de nombreuse, nombreuses heures"


Oh rien de tel qu'un peu de poésie pour parler de la Havane.


La Havane.


La capitale cubaine est une ville délabrée.

Tout ici s'émiette, s'éffrite, tombe en ruines. Tout ne tient qu'à un fil, mais... Un fil en or!

On se croirait dans un décor de BD des années 50 tout juste sortie d'une grande mâle d'un grenier tapissé de toiles d'araignées : les couleurs sont ternies, les pages jaunies, déchirées et dévorées par les mythes. Si on dit que "Sevilla tiene un color especial", que peut-on alors dire de la Havane? Je lis partout "une ville à la nostalgie délicieuse, aux contrastes saisissants"... C'est tout ça mais bien plus, c'est une ville où le temps qui s'est arrêté court en faisant du sur place, une ville face à la mer et contre un mur. Je vous serai bien sûr reconnaissante de saisir tous les sens de chacune de mes propositions ;)

Ce n'est ni le tiers ni le nouveau monde, ni opressant ni reposant... quoi que, chaleur aidant, le rythme de vie est assez... comment dire?


"Notre chaleur, celle-là même qui donne la sensation qu'ici les jours sont plus profonds, plus intenses, plus épuisants et infiniment plus tragiques"

Je t'ai donné la vie entière, Zoé Valdés (écrivaine cubaine)


La Havane, où je serai restée vingt jours alors que j'avais juré ne pas dépasser deux semaines!

La Havane, dont - à minuit et deux minutes - je dirais que c'est une garce qui transpire la poésie et pue le romantisme...

La Havane, jugez par vous même!





Le capitole




Aucun commentaire:

AddThis

Bookmark and Share